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Les food-trucks à Chennevières

Aujourd’hui se termine le 3e appel à candidature pour des Food-trucks sur la ville. Ces appels se suivent et se ressemblent : un post sur le Facebook de la ville, certainement quelques appels à des professionnels de la région par un employé de la mairie peu convaincu, What Else ? Le problème c’est que le monde du Food-truck est petit et que tout finit par se savoir. L’accueil, l’écoute ou encore le choix des emplacements proposés par la mairie commencent à avoir leur petite réputation. L’expérience du food-truck spécialisé dans les produits de la mer qui avait répondu à l’appel d'offre de la mairie en début d’année 2022 résume tristement la situation.


Bien au fond du parking, Xavier proposait de très bons produits de la mer, toujours avec le sourire

Comme toujours à Chennevières, l’histoire commence comme elle se termine, dans l'indifférence la plus totale. Arrivé le premier jour sur le parking du souvenir, aucun élu ou personnel de la mairie n’est là pour accueillir le camion bleu et blanc. Mieux encore, la police municipale vient rapidement lui interdire de se garer : le maire n’a même pas pris la peine de prévenir sa propre police municipale de l’arrivée de ce nouveau commerçant. Plus navrant encore, personne en mairie n’étant capable d’apporter d’information, il faudra attendre que la femme du food-trucker retourne chez elle à Neuilly-sur-Marne chercher le mail confirmant son droit d’être là. Ah, à Chennevières on sait recevoir, ça commence bien.


Une fois les papiers vérifiés, voici le moment de prendre possession de son emplacement. Là encore, on est dans un autre monde, là où les autres villes sont à l’écoute et cajolent leurs commerçants, anciens et nouveaux, à Chennevières c’est un peu différent, l'emplacement semble avoir été choisi par un jet de fléchette les yeux bandés sur une carte de la ville mais certainement pas par quelqu’un qui y comprend quelque chose. Quand on sait que la visibilité est l’un des facteurs les plus importants dans la réussite de ce type de commerce, le choix de proposer une place en fond de parking, derrière 2 rangées de voitures et de camionnettes, caché de tous, en dit long sur les ambitions de la ville.


Volontaire et passionné, le jeune poissonnier a bien essayé de demander à déplacer son camion de quelques mètres, juste pour être un peu plus visible. La réponse ne se fera pas attendre, ce sera NON, le contrat est comme ça ! Pourtant il ne s’en serait pas fallu de beaucoup pour que ça fonctionne, prenez l’exemple de la pizzeria installée à côté de la boulangerie, elle est bien visible des voitures et des passants et le succès est au rendez-vous. Mais c’est une initiative et un terrain privé.


Pour les food-trucks en centre-ville, un bon emplacement aurait pu être par exemple à l'entrée du parking, au niveau des places “arrêt minute”, beaucoup plus visible, qui plus est à la descente des bus, mais bon, il aurait certainement fallu lever un petit doigt. Nous avons demandé au propriétaire s’il avait pu en discuter avec le maire. Sa réponse doit parler à de nombreux commerçants de la ville : “Nous n’avons jamais rencontré le maire. Nous voyions bien passer quelqu’un plusieurs fois par jour devant notre camion, tête baissée, mais jamais il ne s’est arrêté pour dire bonjour. Ce n’est qu’au bout de quelques semaines qu'un client nous a appris qu’il s’agissait du maire.” Tout est dit.


Bref, ce spécialiste des produits de la mer officiait aussi à Sucy-en-Brie et à Wissous où l’accueil fut tout autre : emplacements de qualité choisis en concertation avec la mairie, aide des services techniques, articles de presse, accueils par le ou la maire et toute son équipe, mise en avant régulièrement sur les réseaux sociaux des villes. Le succès est alors tellement au rendez-vous qu’il s’est vu proposer de nouveaux emplacements. Dans de telles conditions, pourquoi rester à Chennevières ?


Donc, au bout de seulement 3 mois à Chennevières, , il jette l’éponge. A l’heure actuelle, nous ne sommes même pas sûr que le maire s’en soit rendu compte. Ses services ont quand même appelé de nouveaux Food-trucks pour prendre sa place mais encore une fois, on ne change pas une équipe qui gagne, l'accueil fut le même et le commerçant, beaucoup moins patient, ne resta lui que 3 semaines. Bravo !


Nous ne pouvons qu'espérer que pour les prochaines fois, la mairie fasse un minimum d'effort pour accueillir et accompagner comme il se doit ceux qui pourraient participer à une nouvelle dynamique pour le centre-ville.

Le marché du centre-ville


Pour compléter le tableau, le manque évident d'implication et de réflexion de la mairie sur la gestion des Food-trucks a aussi eu des répercussions sur le triste marché du vendredi matin. Là où plus que 2 commerçants, primeur et poissonnier, tentaient de faire survivre ce rendez-vous comme ils pouvaient, l’arrivée d’un concurrent indirect, sur le même emplacement qu’eux mais le samedi matin, beaucoup plus commerçant, fini de convaincre le poissonnier de ne plus revenir à Chennevières. Le primeur, rejoint par un volailler venu le soutenir, suivra quelques semaines plus tard. Résultat, plus de marché dans le centre ville de Chennevières, dans l'indifférence la plus totale.


Les quelques commerces du marché du centre-ville avant leur disparition

Mais rassurez-vous, la mairie dit encore tout dernièrement travailler à une nouvelle proposition bien que cela fasse des années que la question du marché le vendredi se pose.


Nous, cela fait bien longtemps que l’on a réfléchi, les Canavérois aussi : un marché le vendredi matin, n'intéresse plus grand monde et ne répond pas aux rythmes de vie actuels.

Quitte à avoir un marché,

  • pourquoi ne pas proposer un marché thématique : bio, local, avec repas... les idées ne manquent pas,

  • pourquoi ne pas l’installer à un endroit plus sympathique, pourquoi ne pas le remettre à son emplacement historique, devant l’ancienne mairie,

  • pourquoi ne pas le proposer en nocturne, un soir de 17h à 21h par exemple, et pas forcément toutes les semaines, tous les 15 jours ou une fois par mois.


Les idées ne manquent pas, il faut juste s’en donner les moyens. Le problème c’est qu’à Chennevières, les moyens pour ça, il n’y en a pas.


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