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Quoi qu’il en coûte aux Canavérois

On pense à chaque fois avoir touché le fond mais on peut reconnaître ça au maire, il sait nous surprendre et trouver les ressources pour nous expliquer qu’il va falloir encore un peu plus creuser le trou du désespoir dans lequel il place Chennevières. Crise sanitaire, contexte géopolitique, crise de l’énergie, récession, tout est bon pour justifier le toujours moins pour toujours plus cher qu’il se plaît à nous imposer. Dans son édito du MAG de décembre, en cette période de fêtes où personne n’ignore la situation économique, il vous explique comment tout est difficile et comment tout va encore être revu à la baisse. “En toute honnêteté” vous dira-t-il. Pour masquer son incompétence et son mépris des Canavérois, nous répondrons.


Il faut changer nos comportements, assène-t-il. Pour le moment, le seul comportement qui change, c’est celui des Canavérois qui doivent piocher un peu plus dans leur portefeuille pour payer leurs impôts et les services de la ville. Le maire lui continue comme si de rien n’était avec ses “projets ambitieux pour changer notre ville” que lui seul connaît, il ne faudrait pas ralentir son programme. “Quoi qu’il en coûte aux Canavérois” doit être sa devise.


Il vous explique pourtant que la ville aussi se serre la ceinture : baisse de la température dans les bâtiments publics, baisse de la luminosité des lampadaires, extinction des éclairages la nuit… tout cela semble évident mais il vous annonce cela comme un exploit. Revenons sur terre, il s’agit de l'économie de quelques milliers d’euros tout au plus, au regard des presque 2 Millions que la mairie va empocher en plus cette année et chaque année suivante grâce à l’augmentation des impôts des Canavérois, faut-il vraiment fanfaronner ?


Le voilà en plus être fier de maintenir les illuminations de Noël dans la ville - 15 jours de moins que les années précédentes au passage -, comme s'il avait pensé les supprimer purement et simplement. Les fééries quant à elles ne dureront que 3 jours et demi cette année encore, avec toujours les mêmes recettes réchauffées. Mais comment font donc toutes les autres villes de France et de Navarre qui proposent festivités et illuminations sur tout le mois de décembre sans pour autant avoir fait exploser les impôts ? Sont-elles toutes inconscientes et irresponsables ? Incompétence et mépris des Canavérois, encore.


Bref, la méthode Barnaud dans toute sa splendeur. On crie détresse, on augmente les impôts démesurément et ensuite on fait un petit geste pour essayer de calmer tout le monde. Cela a été fait avec les familles en augmentant les tarifs des prestations périscolaires de plus de 60% et en proposant ensuite une ristourne de 25 centimes : des miettes… En cette fin d’année, même méthode, augmentation des impôts de 16%, soit une manne supplémentaire de presque 2 Millions pour la ville, avec en contrepartie, l’effort de ne pas brancher la guirlande de Noël devant la mairie après 22h… quelle blague.


Cerise sur le gâteau, la cérémonie des vœux pour laquelle le maire a demandé aux associations canavéroises de s’occuper de la préparation du buffet, ou comment faire travailler des Canavérois pour la ville dans l’espoir d’une subvention. N’eût-il pas été plus judicieux de faire appel à des commerçants et des artisans locaux pour cet événement afin qu’ils se fassent connaître un peu plus auprès de la population et de les soutenir dans un moment où leur facture énergétique explose également ? C’est par ses commerces que la ville renaîtra.


Jean-Pierre Barnaud, ses 9 adjoints et ses 17 conseillers vont certainement crier encore une fois au scandale, dire qu’ils n’ont pas le choix, que nous travestissons la vérité, qu’ils font ça pour les Canavérois et que les choses pourraient être bien pire s’ils n’étaient pas là. Il faudra bientôt les remercier ! Aujourd'hui la crise est nationale, les gens se demandent pourquoi dans les villes voisines, malgré les mêmes contraintes, les choses sont autrement plus attrayantes, les impôts n’y augmentent pas tant, et les services continuent à s’y développer. Eh oui, les emprunts toxiques de 2002 ne sont plus là pour faire écran de fumée, les grosses ficelles du maire commencent à se voir.


L'Edito du maire de Chennevières dans le Mag de décembre 2022


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